En outre, l’accès aux soins cardiovasculaires est quasi impossible pour des millions de Malagasy, déjà exposés à des crises cardiaques et un accident vasculaire cérébral (AVC). En fait, l’hypertension artérielle est devenue un problème de santé publique majeur dans la Grande île.
« Chaque foyer malagasy compte au moins un membre souffrant d’hypertension artérielle. Aussi, de nombreuses familles ont déjà été touchées par des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux ou une insuffisance rénale. Ces pathologies, largement évitables grâce à un suivi médical approprié, représentent une menace quotidienne pour la population », informe le Dr Rolland Rakotonoel, cardiologue. La pénurie constatée de spécialistes aggrave cette situation.
Des mesures urgentes préconisées
Former davantage de cardiologues et de médecins généralistes fait partie des mesures urgentes préconisés par le Dr Rakotonoel. A cela s’ajoute la nécessité de renforcer les infrastructures hospitalières, de créer une Direction nationale dédiée aux maladies cardiovasculaires et de recourir à des experts internationaux pour former le personnel local. La collecte de données nationales sur l’hypertension et les maladies cardiaques est également essentielle pour mieux orienter les politiques publiques et obtenir un soutien international.
Quoi qu’il en soit, la combinaison d’une hypertension généralisée par foyer et d’une pénurie critique de cardiologues place Madagascar dans une situation sanitaire très préoccupante. Des mesures rapides et ambitieuses sont indispensables pour protéger la santé et limiter les impacts économiques des maladies cardiovasculaires.
La Rédaction








